jeudi 3 décembre 2015

Historique du village bangang

Bangang

Bangang
Entrée de la Chefferie Bangang
Entrée de la Chefferie Bangang
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Région Ouest
Département Bamboutos
Démographie
Population 80 000 hab. (est. 2011)
Densité 702 hab./km2
Géographie
Coordonnées 5° 34′ 08″ Nord 10° 09′ 46″ Est
Superficie 11 400 ha = 114 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Voir la carte topographique du Cameroun
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Bangang
Fouo Momo Zangmene Joseph, 18e Roi des Bangang
Bangang est un village de la Région de l'Ouest au Cameroun, en 'pays Bamiléké', situé dans le département de Bamboutos. Plus précisément, il s'agit d'un Groupement, un ensemble de villages et quartiers, ayant à sa tête des Chefs Traditionnels de Deuxièmes et troisièmes degrés[Quoi ?]. Le Groupement Bangang est un royaume ayant à sa tête un chef supérieur de Premier Degré[réf. nécessaire]

Sommaire

Chefferie

Véritable institution, le Chef Supérieur est le représentant du peuple et l'incarnation d'un pouvoir séculaire et mystique. Il est le symbole le plus visible de l'identité culturelle et traditionnelle du groupement.[réf. nécessaire]

Administration traditionnelle

L’administration centralisée est composée :
  • Du chef (fouo), autorité suprême ;
  • Du conseil des 9 : « Mekem lepfwouo’ » chargé de la défense de la communauté et de la protection de la forêt sacrée « léfùm » ;
  • Du conseil des 7 « Mekem So’ombwéa » chargé du cabinet ministériel qui forme l’état major du village et se charge de la diplomatie au delà des frontière du village.
La structure centrale est renforcée par des assemblées de dignitaire telle que :
  • Les « pouolà »(les fils du pays) représentants officiels de la religion qui concerne les rites. Ils protègent le sol contre les mauvais esprits et sont responsables de la fête de récolte « Njiolà » ;
  • Les « nwalà »(les professeurs du pays sont les gardes de corps du chef ;
  • Le « Kwui’fouo » (homonyme du chef) symbolisé par le « gong » en forme de « V » : c’est l’instrument de messagerie du chef ;
  • Le « Meka’on » (armée du chef) joue le rôle de gendarmerie à la chefferie.

Dynastie des Rois

Depuis sa création, la chefferie Bangang a connu une succession de 18 rois, à savoir :
  1. Fouo ngang
  2. Fouo longmo
  3. Fouo zonyim
  4. Fouo Tetangu
  5. Fouo Mbu’puo
  6. Fouo Melyoncwo
  7. Fouo Tso’tama
  8. Fouo Tagangdio
  9. Fouo Kensenda
  10. Fouo kensennda
  11. Fouo Yonta
  12. Fouo Tsa’ssé
  13. Fouo Tadunyempi
  14. Fouo Meli
  15. Fouo Tanemo
  16. Fouo Effenzyfoffié pierre
  17. Fouo Momo jean-norbert
  18. Fouo Zangmene Momo joseph, au pouvoir
Caref Nzong, en pleine saison sèche

Situation actuelle

Sa Majesté Zangmene Momo Joseph[Qui ?], au trône depuis 1975 est tombé malade depuis quelques années (on situe les débuts de sa maladie autour de 2008). Les populations sans doute pas habituées au fait que leur souverain puisse être malade comme le commun des mortels, n'ont pas entouré ce dernier de l'affection dont il avait besoin.
Certaines personnes proches de lui en ont profité pour le manipuler à leurs guises. C'est ainsi qu'il sera amené à signer plusieurs documents dont « l’avis favorable » pour la création d'une chefferie dans le groupement, au profit d'un digne fils Bangang. Dans la même foulée et peut-être dans la recherche d'une solution à son mal, il sera conduit vers des adeptes des sectes pernicieuses, se présentant sous forme de religion chrétienne. Ces derniers en profiterons pour s'en prendre à quelques symboles de la culture Bangang, prétendant agir sous la protection du chef qui malheureusement n'avait plus la jouissance de toutes ses capacités intellectuelles.
Depuis 2012, les populations se sont rendu compte que le vieux souverain était en fait très malade. Un effort a été fait pour éloigner de lui les manipulateurs. Actuellement, ce dernier convalescent a retrouvé son trône.
Il faut noter qu'il reste encore incapable de gouverner et la gestion des affaires courantes a été confié à son adjoint (Kuété) et aux notables.
« Avenue principale » ou marché Bangang

Géographie

Situation géographique

Le Groupement Bangang est situé au Sud du Département des Bamboutos partageant ses frontières avec :
  • Bafou, Baleveng et Balessing dans le Département de la Ménoua ;
  • Batcham, Bamougong, Balatchi, Babadjou et Bamessengue dans le Département des Bamboutos;
  • Mbamock dans le département du Lébialem.
Soit au total une dizaine de villages repartis dans deux Régions et trois Départements.
Bangang est situé à environ 14 km de la ville de Mbouda ; ses coordonnées géographiques sont : 5° 34′ 08″ N / 10° 09′ 46″ E.

Démographie

D'après des données primaires et secondaires obtenues à partir d’un recensement exhaustif de la population dans les archives de la chefferie, de la mairie de Batcham et d’après le résultat du dernier recensement général de la population, les hommes et les femmes, fils et petits-fils natif de Bangang de l’intérieur tout comme de l’extérieur peuvent être estimés à 155 000 personnes. Cependant, la population résidente est presque la moitié du nombre total, donc environ 80 000 personnes sur une superficie de 114 km2 soit une densité moyenne de 701 personnes au km2.

Climatologie

Le climat du village Bangang est type caméronien d’altitude avec une longue saison de pluie ; 7 à 8 mois soit de mars /avril à fin octobre avec des pluies maximales en juillet et août et une courte saison sèche de novembre à mars/avril. Cependant les irrégularités observées sur le retour des pluies au cours de ces dernières années peuvent être due aux perturbations climatiques que le monde connaît de nos jours.

Topographie

Au plan géo-morphologique, Bangang du fait de son extension sur le flanc oriental des monts Bamboutos est marqué par deux grands ensembles: la zone des monts beaucoup moins accidenté et correspond à la caldeira des monts Bamboutos. Il est marqué par une succession de relief tubulaire en marche d’escalier, par endroit les intrusions des roches magmatiques très visqueuses forment des dômes (collines arrondies et pentes raides) localement appelé Lékwè. Les plus connus sont :
  • Lékwemekoup (2 280 m) ;
  • Lékwesaah (2 180 m) ;
  • Lékwe khi (2 182 m) ;
  • Lékwengoon (1 800 m) ;
  • Lékwetsopua (1 500 m).
La zone de plateau couvre environ 4/5 de la superficie de Bangang. Il s’agit de la bordure supérieur du plateau Bamiléké avec des pentes s’adoucissant progressivement vers la base pour se confondre aux plateaux. Ceux-ci sont séparés par les vallées en « V » plus ou moins encaissées mais dont les confluences en aval forment généralement les larges bas-fonds marécageux qu’occupent les raphias. Il en est ainsi des bas-fonds de Batsiet et Moyang entre autres.

Histoire

Origine et fondation

Les origines de la monarchie Bangang et au-delà celles des populations du pays Bamiléké sont encore assez mal élucidées. Bangang fait partie du grand groupe ethnique appelé « gyemba ». Comme tous les peuples des Grassfields, les gyemba tirent leur origine au Soudan et auraient suivi des mouvements migratoires pour arriver au Cameroun par le Nord du Nigeria. La chefferie Bangang serait née dans la deuxième moitié du XVIIe. Gang fut l’illustre choix du peuple réuni à Nzié (commencement) en année 1654 au cours d’une assemblée générale, Nzié est la capitale de la chefferie Bangang. Les autres six malheureux candidats sont les premiers logés du cabinet du chef Ngang, ces derniers sont entre autres :
  • FouoPatouo : le grand guerrier fit sa résidence à Mola près de Toum méfon ensuite se dirigea vers Baléna par Batcham où il installa sa chefferie ;
  • Fouowum se retira à Badatchio ;
  • Jyolontsie à Balatchi (actuellement village autonome de 2e degré) ;
  • Mekem Njyotio se chargea de Bali ;
  • Mekem Njyonang fut fait chef du quartier Balafotio ;
  • Mekem Tambwa est investi chef de Batomego.

L'institution familiale

Les habitants de Bangang, d’après ce que nous enseigne l’histoire, sont issus des grandes familles reparties de part et d’autre dans tout le village. Ils pratiquent l’exogamie, l’héritage est transmis du père au fils.
Dans la partie Nord du village (mont) vit une tribu des Bororos qui pratique l’élevage des grands bétails.
Traditionnellement, le signe de notoriété et de puissance des patriarches et dignitaires c'est généralement la taille importante de la famille polygamiques. Les concessions de ces dignitaires, comme les chefferies, sont constituées des cases des épouses situées tout au tour de la maison du chef de famille.

Quelques rites traditionnels

Quelques quartiers de Bangang

Balepi, Kofong, Bameguea, Bantsiet, Bamela, Balie, Balafotio, Bantsepou, Bantsinla, Bamessa, Bambue, Batsa'a, Nzemetsuet, Baletia, Bachio, Balekouet, Tsuelekouet, Bamelang, Bamelio, Bassessa, Bandengang, Bankack, Baletia, Bangouo, Nzie, Balouo ,Bamemba, Bankouop, Bambiete, Bazuintim, Tsopua, Nzindong ...

Quelques notabilités et personnes bien connues

La carte scolaire de Bangang

  • Deux lycées et un collège d’enseignement secondaire
  • Deux établissements d’enseignement secondaire privés
  • Deux établissements d’enseignement technique privés et un public
  • Vingt et une écoles primaires publiques
  • Dix-sept écoles primaires privées
  • Une école maternelle publique
  • Une école maternelle privée

Économie

Agriculture

L’agriculture est la principale activité économique du groupement Bangang. La seule culture de rente qu’est le café arabica à connu une chute libre de la production au cours des derniers décennies car les agriculteurs sont découragés à cause de la baisse des prix et du renchérissement des coûts des intrants agricoles. Ils se sont concentrés dans les cultures vivrières et maraîchères. Les champs sont faits individuellement où communément, les tâches sont reparties en fonction du nombre d’hommes disponibles, les heures de travail sont situées entre h et 17 h. Les techniques utilisées sont encore archaïques mais avec des améliorations considérables jour après jour à la suite du regroupement de certains producteurs en GIC.

Élevage

A Bangang, on fait l’élevage des animaux domestiques qui sont pour la plupart en divagation. En ce qui concerne les porcs, on peut estimer à dix milles (10 000) têtes, neuf milles (9 000) chèvres, et quarante mille (40 000) poulets auxquels il faut ajouter une production industrielle évaluée à vingt mille (20 000) poulets repartis dans une vingtaine de fermes (quasi industrielles).
Il est à noter un grand investissement dans l’élevage des bovins et caprins par les élites Bangang sur les flancs des monts Bamboutos où on peut trouver plusieurs centaines de têtes de bovins et plusieurs milliers de têtes de caprins dans une dizaine de fermes industrielles
Les jours du grand marché Bangang, une poignée de commerçants se déplace des grandes villes comme Douala et Yaoundé pour acheter les poules et coqs (communément appelés poules du village) et les œufs ainsi que les cochons d’inde qu’ils vont vendre en ville.

Autres activités

La pêche est quasi inexistante, la chasse à cause de l’absence des forêts est réduite au creusage des rats.
Quant à l’artisanat, elle est de moins en moins développée. À Bangang on trouve quelques artisanats spécialisés dans le bois, les bambous et la fabrication des ustensiles de cuisine telles que les marmites, les louches et les couteaux. Une autre activité économique très remarquable est celle du transport par moto communément appelé « benskineurs » qui emploie plus de 150 personnes dans le village. Retenons aussi qu’il s’est développé au cours de ces dernières années un commerce de vente de boisson dans les périphéries et les environs des deuils et des funérailles, donc bon nombre de personnes s’y intéresse de plus en plus. On dénombre également plusieurs ventes emportées et boutiques que ce soit au marché Bangang ou dans les grands carrefours du village.

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